Oct 2021

La start-up française a l’ambition de créer un nouveau moyen de déplacement sans impact négatif sur l’environnement et la santé

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Projets Industrie

Naviguera-t-on bientôt sans faire de vague ?

C’est une des promesses de SeaBubbles, la start-up française pionnière du transport fluvial écologique.

L’entreprise qui a récemment implanté son centre de recherche à Annecy en Haute-Savoie ambitionne de commercialiser la « Bubble », un bateaux de transport « volant » totalement électrique. Non polluante, sans bruit et sans vague, cette navette sera aussi efficace que la voiture et permettra à ses utilisateurs d’éviter les embouteillages de la ville.

 

Un bateau taxi au faux air d’automobile urbaine

Alliance entre l’automobile, l’aéronautique et le naval, la Bubble vole au-dessus de l’eau à partir de 7 nœuds, grâce à un système de propulsion hydraulique combiné à des technologies de foils utilisés sur les voiliers. Le foil est la partie qui se trouve sous le bateau et qui permet d’isoler la coque des effets produits par le frottement de l’eau et des vagues. Cette navette pourra naviguer jusqu’à 2h30 avant de nécessiter un approvisionnement d’hydrogène à quai de 4 minutes, une performance encore jamais expérimentée dans le monde de la mobilité électrique.

 

Alimentation par énergie hybride

Ce concept de bateau « volant » sera alimenté par une source d’énergie hybride, à savoir une pile à combustible à hydrogène et une batterie chargée de lisser les pics de puissance. Le principal enjeu est le développement de l’architecture du bateau avec la pile à hydrogène, qui n’a pas encore été industrialisé dans ce type d’application, tout en s’assurant de la disponibilité des infrastructures de remplissage dans les ports d’attache où le bateau sera exploité. Un autre enjeu est aussi de pouvoir imposer l’hydrogène comme l’alternative aux énergies fossiles dans les moyens de transport alors que la réglementation est encore en devenir.

 

Arnaud, architecte électrique

Arnaud consultant

Consultant agap2 Grenoble

Depuis le mois de mai, je travaille en support du Responsable du pôle énergie sur l’intégration du pack batterie et de la pile à combustible. Cela englobe la définition de la distribution électrique et de l’architecture des faisceaux électriques en assurant la cohabitation des différents réseaux de tension disponibles au sein du bateau. Les contraintes liées au secteur naval sont beaucoup plus présentes que dans le domaine de l’automobile. Ceci est d’autant plus vrai en ce qui concerne la contrainte de répartition des masses afin que le bateau reste équilibré et puisse « s’envoler » grâce aux foils. Les premiers assemblages sont prévus fin 2021, et les premiers décollages pour le premier semestre 2022.